Entretien avec Marlène SPAHR, danseuse professionnelle de breakdance

Published on 5 April 2024 by Canovia

Il y a quelques semaines nous avons eu le privilège de nous entretenir avec Marlène Spahr, danseuse professionnelle de breakdance originaire de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Cette rencontre est intervenue après que Canovia ait choisi de sponsoriser l'association Figure de Style, dont fait partie Marlène, pour soutenir son ascension vers les JO. À cette occasion, elle nous a partagé son parcours, sa passion pour la danse et son expérience dans l’univers du breakdance, notamment avec l’arrivée de cette discipline aux Jeux Olympiques de Paris 2024. 

 

Canovia : Bonjour Marlène, merci de nous accorder quelques minutes de votre temps. Pour commencer, pouvez-vous me parler un peu de votre parcours et de votre décision de vous professionnaliser dans le breakdance ? J’ai lu que vous étiez plutôt ancrée dans la danse “classique” dans votre enfance. 

Marlène Spahr : Pas de problème, merci à vous. En fait, je n’ai pas débuté par la danse classique mais par le moderne Jazz au sein d’une association dans ma ville natale, Selongey. Ma passion pour la danse m’a conduite à explorer différentes disciplines, notamment le contemporain. C’est au moment de mon adolescence, lors d’une chorégraphie plutôt hip-hop proposée par ma professeure de danse de l’époque, que j’ai eu une révélation pour le breakdance. Malheureusement, la difficulté d'accessibilité à cette discipline, en étant localisée à Selongey,  m'a contraint à attendre l’âge de 17 ans pour pouvoir accéder plus facilement à des cours de breakdance à Dijon. J’ai alors rejoint plusieurs associations, jusqu’à découvrir Figure de Style qui m’a permis de participer à des compétitions à l’âge de 21 ans. Depuis, je porte plusieurs casquettes dans le milieu, en donnant des cours au sein de l’association, en dansant avec une compagnie et en étant impliqué dans le sport de haut niveau. 

Canovia : quelle est la place des Jeux Olympiques dans votre parcours de breakdance ? Car il me semble que cela fait très peu de temps que la discipline a été répertoriée ? 

Marlène Spahr : En effet, la discipline du breakdance a été intégrée pour la première fois aux Jeux Olympiques de Paris. Auparavant, nous avions des compétitions existantes telles que la Battle of the Year, où remporter le titre vous conférait le statut de champion de France ou champion du monde. Mais il n’existait pas de véritable statut de haut niveau. Pourtant, la France est le pays qui organise le plus d’événements. Avant les JO, le breakdance n’était pas reconnu par les fédérations de danse. Les JO ont apporté un statut professionnel à la discipline. Ainsi, les événements tels que les championnats régionaux et nationaux sont donc désormais des moyens d’accéder aux JO. Toutefois, il est important de noter que les compétitions olympiques se déroulent en format 1 contre 1, alors que de nombreuses compétitions existantes se font en équipe. Il s’agira donc de s’adapter à ce nouveau format. 

Canovia : Vous serez donc porteuse de la flamme en Bourgogne-Franche-Comté, qu’est ce que cela représente pour vous ? 

Marlène Spahr : En effet, j’ai l’honneur de porter la flamme olympique en Bourgogne-Franche-Comté. C’est un moment symbolique dans ma carrière. Être sélectionnée avec l’équipe de Côte d’Or, aux côtés d’autres athlètes émérites, pour représenter ma région est source de fierté. De plus, grâce au soutien de Canovia financier de Canovia, nous avons la possibilité de financer ma préparation mentale et physique pour cette expérience unique des Jeux Olympiques. L’ensemble de cette aventure et le soutien reçu marquera ma vie de sportive de haut niveau.