
La viticulture en Bourgogne : retour sur l'année 2021
La viticulture en Bourgogne : retour sur l'année 2021
Les estimations établies au 1er octobre 2021 estiment la production viticole de 2021 à environ 34 millions d’hectolitres, soit un niveau inférieur de 27 % à celui de 2020 et de 22 % à celui de la moyenne des cinq dernières années.
Cependant,la situation de l’activité viticole est différente selon les régions et les appellations. En Bourgogne, la perte de production est estimée, en moyenne, à 51 % par rapport à la production de 2020.
Le gel printanier a en effet impacté une bonne partie de la production, qui fera donc partie des années à la production historiquement faible. La production de 2021 sera donc inférieure à celles de 1991 et 2017, deux années qui avaient également été impactées par le gel.
La région Bourgogne, l’une des plus touchées par le gel
La quasi-totalité des bassins viticoles a été touchée par le gel printanier, avec une intensité variable, notamment selon le cépage ou les bassins viticoles. Les bourgeons des cépages les plus précoces ont été les plus touchés. La Bourgogne a ainsi été l’une des zones les plus impactées, aux côtés de la Vallée du Rhône et du Jura, et fait partie des régions qui paient le prix le plus fort avec une estimation de perte à hauteur de 50 % minimum.
Quelles conséquences sur la production restante ?
D’importantes différences de maturité sont constatées, mais on peut affirmer que d’une manière générale, les Chardonnays présentent un retard plus important que les Pinots Noirs. Pour les parcelles dans lesquelles la vigne est relativement peu touchée par les maladies, le vin est plutôt équilibré en termes de concentration de sucre. Pour les parcelles plus impactées par les maladies, les niveaux d’acidité sont généralement élevés : certaines teneurs sont parfois supérieures à la normale de 50 %. L’année 2021 promet d’être un millésime compliqué à de multiples niveaux.
Quelques chiffres communiqués par le BIVB :
- Les Pinots Noirs et les aligotés s’en sortent généralement mieux que les Chardonnays.
- Les rendements sont historiquement bas, avec globalement de 30 à 50 % de pertes, notamment :
- 70 à 80 % de pertes pour les blancs de la Côte de Beaune
- 50 % dans le Chablisien et le Mâconnais.
- Sur certaines appellations, les dégâts sont catastrophiques et peuvent même atteindre 95 % de pertes.
Après les intempéries, les maladies …
La vigne étant une plante, elle peut être touchée par les maladies. Ces dernières ont également eu de lourdes conséquences sur la qualité et la quantité des raisins. Les maladies les plus connues et les plus répandues - notamment cette année - sont :
- Le mildiou, qui peut causer d’importantes pertes de raisin, voire une perte totale pour certains viticulteurs. Il s’agit d’un champignon qui se développe lorsque le climat est humide et doux. Ce champignon se propage sur les feuilles des vignes et se manifeste par l’apparition de tâches jaunes. Il provoque un ralentissement du développement des grappes et du cep de vigne.
- L’oïdium, qui est une maladie relativement proche du mildiou. Cette maladie se développe lorsque le taux d’humidité et la chaleur sont trop élevés, et que la vigne n’est pas suffisamment ventilée. Elle attaque la totalité de la vigne et, comme pour le mildiou, peut entraîner de lourdes pertes de récolte. Facilement reconnaissable, l’oïdium entraîne l’apparition d’une poussière blanchâtre sur les feuilles et les fruits.
L'année 2021 a ainsi été particulièrement difficile pour le secteur viticole en Bourgogne, touché à la fois par les intempéries et les maladies. Canovia se tient aux côtés de ses partenaires et de ses clients impactés par ces événements et cette année difficiles, et mettra tout en oeuvre pour les accompagner vers un retour à la normale, que l'on espère le plus rapide possible !
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